Des équipes avaient déjà investi leurs nouveaux locaux situés dans un quartier plus excentré de la ville. D’autres maintenaient leur présence sur place. Un climat étrange en résultait, où se croisaient des fantômes, des résistants et des occupants.
Une absence et une présence confondues restaient fixées à la surface du lieu sous la forme de traces d’activités muettes. Ambiance de transit négocié. Une identité et un vécu étaient en perdition. En marge se profilaient, déjà, d’autres usages.
Les friches industrielles, ou de toutes sortes, constituent des lieux privilégiés pour le monde de l’art. Au moment de leur réappropriation artistique elles résonnent encore, pour qui veut l’entendre, des cris des luttes sociales ; comment le plasticien s’en fait-il l’écho ?
Tous nos remerciements à l’association Biennicl’art de Sens
Titre de l’intervention : ON SAIT CE QU’ON PERD, ON NE SAIT PAS CE QU’ON GAGNE
INSENSE, Sens (2001), Ateliers techniques de la ville
Installation
Photographies du lieu, textes, éclairage halogène
Photographies : patricia d’isola et christophe le françois