Je pars pour 24 heures Ă Paris. Seul cette fois, sans Gordie. Il manquera au BHV, oĂą je pourrais enfin aller sans tomber sur lui !
Je serai logĂ© chez Jacky, ça promet ! Il m’a annoncĂ© qu’il m’a fait une place par terre, entre le carton toujours intact de la chaĂ®ne HiFi, que je lui ai offerte pour son anniversaire en 2010, et le carton aussi intact du lecteur Blu Ray que je lui ai offert Ă NoĂ«l en 2013 ! Quand Ă ma sacoche et mon iPad, c’est sous la douche ! Il m’a prĂ©cisĂ© qu’il y a une seule chaise disponible, donc on pourra s’assoir Ă tour de rĂ´les, Ă condition que je fournisse ma tranche d’horaires 48 heures Ă l’avance. J’ai demandĂ© 05h/08h, insomnie plus petit dĂ©jeuner, il n’y a qu’un seul de toute façon. Jacky, qui m’est l’ĂŞtre le plus proche et le plus cher, souffre de :
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Syllogomanie
Une fois, les pompiers qui sont arrivĂ©s pour lui sauver la vie n’ont pas pu entrer chez lui.
Laisser Voleuse et Boule a été une déchirure. Je suis parti comme un voleur pour ne pas croiser leurs regards. Je compte sur Ingrid et Michel pour colmater derrière moi.
Je comprends l’Ă©motion de la drama-queen, Ingrid, concernant l’attachement Ă ces foutus chats. Boule, qui a dormi avec moi hier soir, passera sa première nuit chez moi, sans moi. Donc pas de chauffage ce soir, ni Grand Journal, ni DVDs.
Sur la route pour la gare, je me disais que les pires chauffeurs son les Français et les ... Libyens ! Mais il y a des raisons sociologiques. Pour les libyens, c’est l’espace : chaque chauffeur libyen pense qu’il est seul dans un pays qui fait 4 fois la France. Pour les Français, c’est la vitesse : chaque chauffeur français pense qu’il conduit le Concorde ou le TGV.
A suivre ...
Ah Paris :
Paris. Hemingway disait : si tu as eu la chance d’y avoir vĂ©cu lorsque tu Ă©tais jeune - ce qui est mon cas -, alors oĂą que tu ailles jusqu’Ă la fin de ta vie, Paris restera avec toi, car Paris est une fĂŞte mobile - ce qui est vrai. Je me le demande pour le Paris actuel. Entre la laideur de l’Est et l’opulence de l’Ouest, avec PĂ©kin au centre, il n’y a plus de mixitĂ©.
Lorsque, au dĂ©but des annĂ©es 70, j’habitais rue Cels dans le 14, voisin de Sartre, de Simone de beauvoir ( ils b******* dans un hĂ´tel ), de CĂ©sar, A. Varda, P. Vechiali et de Hartung ( Attia, c’est prĂ©tentieux ! Non, mais c’est vrai. C’est ça la fĂŞte mobile), il y a avait des Noirs, des Arabes, d’autres Ă©trangers, mais pas de ghetto, plus d’Ă©changes.
Donc aujourd’hui soirĂ©e et nuit dans le vingtième sinistre et demain matinĂ©e Ă Neuilly (chez Sarkozy, apparemment candidat Ă la guerre civile de 2017, il y a de fortes chances pour qu’il soit prĂ©sent au deuxième tour face Ă Marine Le Pen, entre peste et cholĂ©ra, on aura le President qu’on mĂ©ritera). EspĂ©rons que je ne choque pas mes amis de droite.
Dans le train je lis le journal, et je me rends compte que, vu ce que Gattaz, le patron des patrons, propose aux ouvriers et salariĂ©s français, je "crains" pour sa vie ! C’est vrai qu’il n’y a plus d’Action Directe, Brigades Rouges, Fractions ArmĂ©es Rouges, mais une vieille guillotine avec une lame bien rouillĂ©e fera l’affaire pour moi ! Et je suis certain qu’il ne manquera mĂŞme pas Ă ses enfants et petits-enfants, Ă qui il propose un esclavage futur.
Selon le code pénal français, je risque gros pour Apologie de Meurtre !
Je ne suis ni misogyne, ni phallocrate, mais pourquoi faut-il que je tombe toujours sur la mĂŞme connasse qui radote au portable dans le train ? Je suis tentĂ© par le Marteau brise-vitre devant moi, en Italien : Martello rompivetro ! _ Mais c’est encore plus grave selon le code pĂ©nal. Et comme le seul moyen de rĂ©sister Ă la tentation, c’est de cĂ©der, j’ai prĂ©fĂ©rĂ© aller dans le wagon Ă vĂ©lo. Pas de vĂ©lo, donc personne. Parfait, je soigne mon ochlophobie...
A suivre ...
Train :
Dans le train, je mange mes Ĺ“ufs durs, et je pense Ă ma poule qui est en train de mourir seule, enfermĂ©e dans le garage et sĂ©parĂ©e de ses sĹ“urs et d’Albert, le coq de Michel. Elle est la plus gentille, ce n’est juste. Mais comme dirait Denise : si la vie Ă©tait juste M. Jackson serait encore vivant et G. Bush serait Ă Guantanamo !
Je ne sais pas si c’est une dĂ©cision rĂ©cente de la SNCF que j’ignore ou c’est Ă cause de ma tĂŞte, mais tous les agents SNCF qui passaient dans les deux sens dans le train ont contrĂ´lĂ© mon billet ! Illisible Ă la fin du voyage, une vrai Ĺ“uvre d’art par l’effacement ! Je l’ai signĂ© et datĂ©, et je le leur ai donnĂ© comme tel en disant que j’Ă©tais artiste. Ils ont dit : merci, Eheheh !
Descente du train, derrière la connasse du portable qui radotait encore, pour me calmer, j’en grille une sur le quai malgrĂ© le risque d’une contravention ...
Cafés :
Paris 20, et l’envie d’un cafĂ©. J’avais le choix entre deux cafĂ©s : La Mère-tranquille et Le père-fouettard. Je dois ĂŞtre maso, j’ai choisi le père, et j’ai mĂ©ritĂ© le fouettage, un cafĂ© : 4€70
Ben dis donc, dis-je à la serveuse, ce sont les prix des Champs-Elysées !
Et bien, vous n’avez qu’Ă y aller aux Champs-ElysĂ©es, rĂ©pond-elle !
Je n’ai pas intĂ©rĂŞt Ă inviter Jacky pour un apĂ©ro ici ! Un double Whisky, et c’est la faillite !
En quittant le Père Fouettard, je me suis trouvĂ© devant un cafĂ© appelĂ© Mère-Lachaise ! Un cafĂ© : un euro, mais, mais, mais ... LimitĂ© dans le temps : un cafĂ© = 10 minutes ! Le temps de finir LibĂ©ration et Le Monde, ma crise de foi a culminĂ© Ă des sommets, et mon porte-monnaie s’est allĂ©gĂ© !
Pour vomir, c’est compris ? Demandais-je au serveur.
Non, a-t-il rĂ©torquĂ©, c’est Ă emporter !
J’espère que vous n’ĂŞtes pas Ă table ...
Dîner.
Moi Ă la serveuse : c’est quoi le cocktail Caipriniha Orgasme ?
La serveuse : c’est un apĂ©ro servi avec un transsexuel brĂ©silien fourni !
Moi : non, merci, sans façon, j’ai dĂ©jĂ une c****** de moins, ça risque de dĂ©tĂ©riorer la deuxième ! Et je suis Natural Food !
Jacky : on passe aux plats directs, je prends la pièce du boucher.
La serveuse Ă moi : et vous ?
Moi : idem.
La serveuse : il n’y en a pas Ă la carte !
Moi : qu’Ă cela ne tienne, je prends la pièce du boucher quand mĂŞme.
La serveuse : laquelle !!!?
Moi : bouche bée !
La serveuse : quelle cuisson ?
Jacky : cramée.
Un client à côte à la serveuse : une entrecôte, et une omelette au préalable.
La serveuse : On a bien des Ĺ“ufs, mais on n’a pas de prĂ©alable !
Le client : l’omelette a posteriori.
La serveuse : on n’a pas de a posteriori non plus !
Le client : je m’arrĂŞte Ă l’entrecĂ´te.
La serveuse : vous arrĂŞtez ?!!!
Passer une nuitĂ©e chez Jacky relève d’une expĂ©rience unique ! Vu l’encombrement des lieux, je me devais d’ĂŞtre un cosmonaute russe en apesanteur ou bien un marabout libyen, ce qui m’Ă©tait plus familier. Ce que j’ai le plus apprĂ©ciĂ©, c’est de me laver les dents ce matin devant un lavabo inaccessible, Ă distance. C’Ă©tait pratique pour le bain de bouche ! J’ai dĂ» tout avaler !
J’ai Ă©chappĂ© Ă la friteuse suspendue de Denise, pas aux casseroles suspendues de Jacky ! Mais bon, j’ai gardĂ© mon bonnet de la Nouvelle ZĂ©lande, mĂŞme sous la douche !
Ah Neuilly :
Je suis dans une clinique Ă Neuilly ( non, Sarkozy n’est pas lĂ , il dĂ©jeune avec notre Ministre de l’Economie, ils sont copains ! ) pour une biomĂ©trie : les mĂ©decins agrandissent mon oeil Ă l’Ă©chelle de CinĂ©maScope style Steven Spielberg ! Je ne vois rien, mais les mĂ©decins rient comme des fous ! Ils me disent :
Pour l’opĂ©ration, il faut ĂŞtre lavĂ© entièrement Ă la BĂ©tadine.
Moi : les yeux aussi ?
Les mĂ©decins : si vous voulez ĂŞtre aveugle avant l’opĂ©ration, oui !
Moi : il faut être précis avec le langage. Ne pas nommer les choses empire le monde.
Les médecins : oh la la ! Monsieur est philosophe !
Moi : non, ce sont Voleuse et Boule, mes chats, qui me l’ont inculquĂ©, ils me disent souvent, Whiskas ou Sheba il fait ĂŞtre prĂ©cis.
Les mĂ©decins : on essayera d’ĂŞtre prĂ©cis pour votre opĂ©ration de Cataracte, sinon vous serez dans la panade !
Moi : savez-vous que panade est une soupe et que ...
Les mĂ©decins : ça va, ça va, on a compris ! Pourquoi prenez-vous un RDV un 1 avril, c’est un poisson ? Et pourquoi une opĂ©ration un 13, vous ĂŞtes superstitieux ?!!!
Clinique.
La biomĂ©trie Ă©tait une torture. L’ophtalmo. qui la pratiquait, une chinoise, n’Ă©tait pas maquillĂ©e comme une camionnette volĂ©e, mais plus effrayante que le docteur Joseph Mengele Ă Auschwitz, j’ai eu peur qu’elle fasse de l’export des yeux vers la Chine ! Je la soupçonne.
Elle me demande : votre portable vibre dans votre poche, qui insiste ainsi ?
Moi : je ne vois que ... Denise ! Et c’Ă©tait Denise : 14 appels en absence !
En quittant la clinique de Neuilly, je dis Ă l’hĂ´tesse : vous ĂŞtes assez loin de Paris quand mĂŞme !
Elle rĂ©pond : pour nous ici Ă Neuilly, Paris s’arrĂŞte Ă l’avenue Victor Hugo, alors si vous venez de chez Jacky, du vingtième arrondissement, c’est sĂ»r que c’est ... comment dirais-je ...
Moi : ne dirais-je rien surtout !
/
Je suis dans le train. Je me mets Ă cĂ´tĂ© du Marteau brise-vite et je dis Ă la connasse du portable, dĂ©jĂ prĂ©sente, en lui montrant le marteau sous vitre : j’ai dĂ©cidĂ© de dĂ©fier le code pĂ©nal français, si vous sortez votre portable, je vous briserai les dix doigts, vous ne pourriez plus le tenir pensant six mois !
La connasse : aucune importance, j’achèterai un kit mains-libres et je radoterai encore plus fort !!! En entrant dans le train, j’ai vu qu’il n’y a pas de vĂ©los dans le wagon Ă vĂ©los, donc vide. Allez-y, ça va ĂŞtre long aujourd’hui, surtout avec une attente de 40 minutes Ă Châteauroux !!!
Ça ne me dĂ©range plus que vous m’appeliez connasse, ça a fini par sonner joli Ă mes oreilles, je ne sais jamais si c’est avec deux ou un seul N ! Excusez-moi, vous avez de la merde dans les yeux !
Moi Ă bout : vous allez vous taire, oui !
La connnassse : peux pas, je souffre de diarrhée verbale ! Mais je me soigne.
Je capitule et je pars pour les vélos, son portable sonne déjà ...
Je m’endors dans l’espoir de ne pas rater Châteauroux et de retrouver Ă 18 heures Boule et Voleuse.
Est-ce que ma poule est morte ?!!!!
Elle l’est la pauvre. Un Ĺ“uf par jour en moins !
DIALOGUES AVEC VOISINS, AMIS ET MES CHATS.
1 > ma voisine :
Moi : bonjour Denise, c’est Attia, ça va ?
Denise : oh, doucement le matin, et pas trop vite le soir !
Moi ! Que faites-vous ?
Denise : je fais pitié ! Et de la peine !
Moi : c’est la SibĂ©rie !
Denise : oh, non. Il n’y a pas six Berry, le Berry est unique !
Moi : un café cet après-midi ?
Denise : oui, vous ĂŞtes le bienvenu PARMI moi !
Moi : Ă 15h ?
Denise : parfait. Bon, je vous laisse, il faut vraiment que je continue Ă ne rien faire !
2 > un voisin :
Moi : bonjour Monsieur Govert, comment allez-vous ?
M. Govert : je me rĂ©veille tous les matins furieux contre la terre entière, Sylvie m’a quittĂ© !
Moi : dĂ©solĂ© d’entendre cela.
M. Govert : ça aurait pu être pire, elle aurait pu me quitter pour une femme !
Moi : et comment va votre vie amoureuse et sexuelle depuis ?
M. Govert : j’ai rĂ©glĂ© ça une fois pour toutes, j’ai achetĂ© un chien ! D’ailleurs, j’ai mĂŞme oubliĂ© depuis que j’en ai "une" entre les jambes !
Moi : et Sylvie ?
M. Govert : pire ! Elle m’a trouvĂ© deux remplaçants : deux bas-rouges ! Remarquez, les chiens s’entendent mieux que nous deux !
Moi : voulez-vous venir dîner avec ou sans Sylvie ?
M. Govert : si vous voulez, mais je suis devenu végétarien à cause de mon berger nazi : une entrecôte charolaise de 600 grammes par jour, ma pension de retraite y passe !
Moi : voulez-vous que j’invite ma voisine ?
M. Govert : je prĂ©fère pas, avec un coup de rouge je risque de me ruer vers elle Ă table ! Je suis dĂ©sespĂ©rĂ© et je ne sais mĂŞme plus comment m’y prendre !
Moi : ça tombe bien, elle est dĂ©sespĂ©rĂ©e aussi, mais elle sait s’y prendre !
M. Govert : Ă la bonne heure ! Vous jouez les maquereaux maintenant ?
Moi : non, j’essaye d’aider.
M. Govert : bon, ok, mais il ne faut rien dire aux bas-rouges, sinon je n’en aurai plus " une " du tout !
3 > un autre voisin :
Attia : bonjour Michel, comment ça va ?
Michel : ça va très bien, merci.
Attia : ça fait plaisir. Denise n’a pas l’air d’aller bien.
Michel : oh elle, elle fait de l’huile !
Attia : Monsieur Govert, non plus !
Michel : oh lui, il a été démoulé à chaud !
Attia : Monsieur Pasquet, non plus !
Michel : lui, il a été bercé contre un mur !
Attia : qu’arrive-t-il aux Berrichons et Berrichonnes ?
Michel : la consanguinitĂ© fait des ravages ! voilĂ maintenant que la buraliste Ă Nouzier refuse de parler le Français, uniquement un patois berrichon, c’est pratique pour lui acheter tesRothman’s bleues, j’ai dĂ©jĂ du mal Ă lui acheter des Gauloises ! Et la restauratrice Ă Touchay, elle ne sert tous les jours que les deux seules spĂ©cialitĂ©s berrichonnes, entrĂ©e : galette de pommes de terre, plat : poulet en barbouille, et c’est pas de chance pour toi, tu ne peux pas en manger, il y a des lardons !
Attia : faut-il s’installer en Auvergne ?
Michel : oh que non ! D’ailleurs, je n’y vais plus depuis l’affaire des Fous de St. Flour, une famille y a gardĂ© les membres de la famille dĂ©cĂ©dĂ©s au salon pendant des dĂ©cennies ! En plus, il faut deux Juifs et quatre Ecossais pour faire un Auvergnat ! Il faut pas dire ça Ă la femme du dentiste qui est auvergnate, elle est dĂ©jĂ assez terrorisĂ©e par les berrichons comme ça !
Attia : que faire, Michel ?
Michel : garder une distance et prendre du recul, ça permet de s’Ă©lever !
Attia : ah, c’est joli, tu deviens philosophe Michel !
Michel : il vaut mieux dans le Berry, et prendre des distances aussi avec les vaches et brebis, qui ont une sexualité débridée et sont en demande, grâce aux fermiers berrichons !
Attia : quelle vision apocalyptique du Berry ! Je vais boire un coup de Châteaumeillant rouge pour m’en remettre ! Au revoir, Michel.
4 > Gord :
Je tĂ©lĂ©phone Ă Gordon pour avoir de ses nouvelles depuis qu’il est rentrĂ© chez lui :
Moi : ça va Gord ?
Gordon : je ne prie plus que ça aille mieux, je prie pour que ça n’aille pas moins bien ! L’escalateur du BHV a eu raison de ma santĂ© !
Moi : Gordon, pourquoi faut-il que tu prennes absolument DEUX Gins comme apéro lorsque tu es chez moi ?!!!
Gordon : bonne question, je vais désormais en prendre TROIS !
Moi : pourquoi deviens-tu intarissable lorsque je mets le JT ?
Gordon : je respecte l’heure de l’info. 20H : Je t’informe de mes pensĂ©es et de ma vie !
Moi : il me reste France Info. en journĂ©e ! Et pourquoi prends-tu DEUX chambres d’amis lorsque tu es chez moi ?!!! Sans parler du salon et de la cuisine que tu occupes pratiquement Ă 99%.
Gordon : justement, mon pays, La Nouvelle ZĂ©lande, Ă©tait une colonie. Aussi, lorsque je suis en Europe, je me venge, je colonise tout ! Il faut me voir Ă Cognac et Ă La Palmyre ! J’accorde 9M2 Ă la famille Yvernault, pourtant propriĂ©taire des deux maisons, et je ne suis qu’un invitĂ© !
Moi : pourquoi te faut-il QUATRE serviettes pour tes douches ?!!!
Gordon : UNE par partie de mon corps ! Une vrai crucifixion.
Moi : pourquoi n’as-tu pas le sens de l’humour ? Ne jamais rire ?
Gordon : j’ai perdu tout sens de l’humour Ă l’Ă©lection de Sarko ! J’en suis restĂ© figĂ© une fois pour toutes ! Et constipĂ© Ă force d’entendre BHL !
Moi : pourquoi passes-tu ton temps en voiture Ă perdre jusqu’Ă 6 points, sans parler les amandes et des accidents ?!!!
Gordon : je ne me sens jamais bien nul part plus de CINQ minutes !
Moi : c’est un vrai plaisir de t’inviter et de t’avoir pour quelques minutes ! A propos, j’ai commencĂ© une analyse pour comprendre ton obsessions pour mes serpillières que tu as suspendues un peu partout dans mon jardin ! Ma voisine, _ Denise, est persuadĂ©e que c’est une de mes Ĺ“uvres ! Tendance Arte Povera !
D’ailleurs, elle s’est convertie Ă la crĂ©ation contemporaine, depuis qu’elle vu mes serpillières suspendues dans mon jardin. Elle a suspendu sa friteuse au plafond de sa cuisine ! C’est un ready-made façon Marcel Duchamp, ma-t-elle dit. Tendance Ă©pĂ©e de Damoclès. Et, en effet, j’attends dans l’angoisse une douche d’huile de Tournesol, lorsque je suis assis avec elle dans sa cuisine pour un cafĂ© ! Elle m’a rassurĂ©, en me disant qu’elle utilise de la VĂ©gĂ©taline. Mais le vrai risque, prĂ©cise-t-elle, c’est de recevoir la friteuse sur la tĂŞte.