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• teruhisa suzuki :
SHELTER, CHAMBRE DE STÉNOPÉS

(2005)

dimanche 9 septembre 2007, par clf

Installation réalisée dans le cadre d’une résidence, Les Arques.



Bois, pierre, lumière, sable, écorce de châtaignier, lichen, fil de fer, plastique noir, papier du japon.
Dimensions : 400cm x 560cm x 210cm



Notes

J’ai grandi dans une maison traditionnelle faite de bois, avec des fenêtres, nommées syhoji, munies de papier du japon ; ma chambre donnait sur un toit ; le bois des vieux volets coulissants avait perdu ses nœuds et laissait filtrer de multiples faisceaux lumineux ; je m’éveillais devant un écran parsemé d’images inversées du dehors, mises en mouvement par le passage des nuages qui modifiaient les textures lumineuses jusqu’à les faire disparaître, puis réapparaître, dans un jeu continu et changeant ; parfois mises en mouvement par la seule traversée d’un oiseau

la douceur des images du matin calme

la douceur des images du petit matin dans la pénombre de la chambre

une tache lumineuse accompagnée de bruits d’oiseaux traverse

la douceur des images si forte pour l’enfant qui regarde

l’étrangeté d’observer précisément la vibration d’une image inversée-floue

faire une cabane tapissée intérieurement de papier du japon sur lequel apparaissent des images inversées du dehors

reprendre la forme de l’escagot vide, pleine de noir, trouvée sur place, à terre

penser à l’abri vide en pierres sèches, plein de noir, vu sur place

penser aux dolmens transformés en abri

parsemer le noir du dedans de la lumière du dehors

permettre une observation à 360 degrés.

J’utilise la ruine d’une maison pour y installer un abri en forme d’escargot. Il est protégé par les écorces prélevées sur un chataigner desseché. La surface intérieure est tapissée de papier du japon. Il résiste à l’eau, capte la lumière et régule l’hydrométrie. Les écorces laissent filtrer de multiples faisceaux lumineux qui se projettent sur le papier. Dans la pénombre de l’abri, le papier devient écran parsemé d’images inversées du dehors, mises en mouvement par le passage des nuages qui modifient les textures lumineuses jusqu’à les faire disparaître, puis réapparaître, dans un jeu continu et changeant.



Photographies : teruhisa suzuki
Texte : christophe le françois



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