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• attia bousbaa : premiers souvenirs de France

dimanche 19 avril 2020, par clf

Attia Bousbaa
Impressions et premiers souvenirs en France.
Premier jour
 :
Premières impressions en arrivant en France il y a longtemps : je me suis trouvĂ© Ă  l’aĂ©rogare des Invalides en arrivant d’Orly avec un bus Air France, et je n’arrivais pas Ă  joindre ma future famille française par tĂ©lĂ©phone qui sonnait bizarrement. Aussi, je me suis mis Ă  aborder les Français : « Excuse me, do you speak English ? » Et tous ces Français qui s’Ă©loignaient et foutaient le camp dans tous les sens pour m’Ă©viter comme la peste, je me suis dit ils sont un peu bizarres ces gens. J’Ă©tais pourtant propre sur moi, mais je devais faire très Arabe !
Finalement j’ai abordĂ© un Noir : « Do you speak English ? » Il a rĂ©pondu : « I only speak English, I am American », et il m’a expliquĂ© qu’il faut attendre un peu après avoir fait le numĂ©ro pour que ça sonne normalement — après un temps de didididididi Ă  l’Ă©poque.
Plus tard, je me rends compte que tous les cafĂ©s, bistrots, brasseries et restaurants se remplissent, je me suis dit : ah les pauvres Français, ils n’ont pas l’air d’avoir un chez eux ni famille, ils mangent tous dehors — il n’y avait pas de restaurants en Libye — en tout cas, je n’en jamais vu un, on mange « a casa » chez moi.
Je m’installe sur une terrasse pour manger, et on m’apporte quelque chose appelĂ© Mimosa quelque chose ; je fouine dedans en me demandant ce que ça peut ĂŞtre, Ă  la recherche d’une cĂ´te de porc bien planquĂ©e que je ne pouvais manger, et je me rends compte que c’est simplement un oeuf dur dĂ©corĂ© avec le jaune, je me suis dit qu’ils sont très sophistiquĂ©s ces Français.
Et la première fois oĂą j’entre dans une mairie pour mes papiers, je remarque dans le hall un panneau avec en grand un texte : « Nous vous prions de ne pas jeter de riz dans l’ascenseur », je me suis dit qu’ils ne sont pas bien du tout ces Français ! J’ignorais alors qu’on balance du riz pendant les cĂ©rĂ©monies de mariage.

Souvenir 1
CIA & moi :

Pour ma première rentrĂ©e universitaire en France, au dĂ©but des annĂ©es 70, je suis allĂ© Ă  Paris VIII ou Fac. de Vincennes, la seule Ă  laquelle je pouvais encore m’inscrire Ă  mon arrivĂ©e ; et cela a marquĂ© ma vie et l’a changĂ©e Ă  jamais aussi.
Paris VIII avait Ă©tĂ© fondĂ©e, dans le sillage de l’après-mai 68, par les plus grands intellectuels français et Ă©trangers qui y donnaient des cours, certains, pour ne pas dire tous, Ă  titre gratuit. Je ne parlais pas le français ou si peu, et je n’avais pas la moindre idĂ©e Ă  l’Ă©poque de la culture ou de la civilisation française, mais j’entendais les Ă©tudiants — qui Ă©taient tous pour moi d’une très grande qualitĂ© humaine, qu’ils soient français ou Ă©trangers — parler de HĂ©lène Cixous, Gilles Deleuze, Michel Foucault, Jean-François Lyotard, Frank Popper, John Lyons, Noam Chomsky, Julia Kristeva, des noms qui m’étaient totalement inconnus.
Paris VIII Ă©tait aussi radicalement communiste et maoĂŻste.
Comme mon français Ă©tait limitĂ©, j’avais choisi huit UV (unitĂ©s de valeurs, crĂ©dits de cursus ), quatre obligatoires, et quatre libres.
Parmi les quatre libres, j’avais pris une UV de poĂ©sie anglaise, amĂ©ricaine et anglo-saxonne. Comme on Ă©tait peu nombreux, la professeur, Mlle Allen, une AmĂ©ricaine, a proposĂ© qu’on se retrouve chez elle, rue Saint-Julien-Le-Pauvre Ă  Saint-Michel, pour ne pas courir jusqu’Ă  Vincennes : mĂ©tro, bus, marche.
Elle avait un très grand appartement, et j’avais remarquĂ©, lorsqu’on Ă©tait dans son living pour le cours, des messieurs bien habillĂ©s, attachĂ©-case Ă  la main, qui entraient et sortaient de chez elle au bout du couloir ; et je me demandais qui ils pouvaient ĂŞtre.
Un jour, en arrivant Ă  la fac en matinĂ©e, j’ai vu des graffitis sur tous les murs : « Mlle Allen est un agent de la CIA » — signĂ© PCF (Parti communiste français).
On n’a plus jamais revu Mlle Allen.
Comme je l’avais Ă©crit plus haut, Paris VIII m’a marquĂ©, a façonnĂ© ma pensĂ©e, structurĂ© mes principes et mes valeurs, et j’y ai appris l’humilitĂ© pour commencer.

Souvenir 2 _Nasser et le Roi de Libye :
Mon premier job d’Ă©tudiant comme groom dans un hĂ´tel 4 Ă©toiles, Queen Elisabeth, av. Pierre Premier de Serbie. J’Ă©tais toujours debout Ă  cĂ´tĂ© du concierge, un vrai croque-mort sinistre. Un matin il s’absente, le tĂ©lĂ©phone sur le comptoir n’arrĂŞtait pas de sonner, et j’ai fini par rĂ©pondre. Une voix courtoise me dit : soyez gentil, faites monter le PD ! J’Ă©tais complètement dĂ©stabilisĂ©e, mais j’ai rĂ©pondu : bien Monsieur.
Lorsque le concierge revient je lui dis, terrorisĂ© : « La chambre 22 demande le PD ! Le croque-mort me rĂ©pond : « C’est Petit-DĂ©jeuner » ! Première abrĂ©viation en Français !
La chambre 22 Ă©tait habitĂ©e par l’ancien ministre des finances du roi Farouk, un Juif, qui vivait dans ce 4 Ă©toiles depuis des dĂ©cennies, et depuis sa fuite d’Egypte Ă  l’arrivĂ©e de Nasser, avec l’argent que lui a donnĂ© le roi Idriss de Libye pour son exil, car lui aussi a aidĂ© le roi pendant son exil en Egypte.

Souvenir 3
Les affaires Ă©trangères :

Je me souviens avoir reçu une lettre très officielle avec l’en-tĂŞte du ministère des affaires Ă©trangères pour une invitation Ă  un apĂ©ro dans un quartier chic de Paris, et la lettre se termine avant la signature avec cette phrase manuscrite : « Ne venez pas tous en mĂŞme temps ! » J’ai paniquĂ©, ne connaissant pas le signataire, et j’ai eu peur pour mon installation en France.
J’ai apportĂ© la lettre Ă  l’assistante sociale qui s’occupait de mon dossier de demande d’asile politique. Après un après-midi d’enquĂŞte, elle m’a appelĂ© : la lettre vient de la part d’un de vos futurs professeurs de Paris VIII qui invite chez lui sa classe pas très nombreuse pour faire connaissance, il a utilisĂ© le papier Ă  lettres et l’enveloppe du ministère des affaires Ă©trangères parce qu’il y travaille aussi ; il vous demande Ă  tous de ne pas arriver en mĂŞme temps car son appartement n’est pas très grand !

Souvenir 4
Asile Politique :

Lorsqu’on demande l’asile politique, en attendant la rĂ©ponse on vous prend tous vos papiers et documents, carte d’identitĂ©, passeport, etc, et on vous fournit un rĂ©cĂ©pissĂ© et un Document de Voyage qui n’es pas un passeport, mais qui vous permet de voyager dans certains pays signataires de la convention de Genève de 1951. Donc, lorsque c’Ă©tait mon cas, j’ai dĂ©cidĂ© d’aller visiter toute l’Angleterre en auto-stop et c’est ce que j’ai fait, et tout s’est bien passĂ©, sauf que, sauf que... en arrivant Ă  Orly pour rentrer « chez moi » en France, la police de l’aĂ©roport m’a dit : « Monsieur, VOUS NE POUVEZ PAS ENTRER EN FRANCE, les dates sur vos papiers français sont dĂ©passĂ©es, pĂ©rimĂ©es. » « Mais j’habite en France, j’attends l’obtention de l’asile politique ! » ai-je dit aux policiers, aux douaniers et aux militaires. Les policiers m’ont fait clairement comprendre qu’il n’y avait absolument aucun moyen pour moi d’entrer en France, d’aller voir ailleurs si la France n’y Ă©tait pas, en Angleterre par exemple ou, pourquoi pas, en Libye oĂą Qaddafi serait content de me rĂ©cupĂ©rer. Et me voilĂ  Ă  dĂ©ambuler et â traĂ®ner dans les couloirs d’Orly, ne sachant quoi faire, mais je remarque une porte avec cette prĂ©cision : « Personnel naviguant uniquement ». Je la pousse et je vois un escalier que je descends et je me trouve dans un parking et un escalier direct pour la Nationale 7. Je fais 28 KM Ă  pied pour rentrer chez moi, et pendant des mois et des annĂ©es j’Ă©tais tĂ©tanisĂ© Ă  chaque fois j’entendais les sirènes des voitures de police dans mon quartier, car je pensais qu’on venait me chercher.

PS : Comme la convention de Genève interdit l’expulsion d’un demandeur d’asile chez lui sauf s’il est prouvĂ© qu’il ne risque pas sa vie, ce qui est impossible, donc on ne pouvais pas m’expulser et j’aurais pu passer des annĂ©es bloquĂ© Ă  Orly comme l’histoire vraie qui se dĂ©roula en France, celle de l’Iranien Mehran Karimi Nasseri, demandeur d’asile, qui vĂ©cut d’aoĂ»t 1988 Ă  juillet 2006 (durant 18 ans !) dans le Terminal 1 de l’aĂ©roport Roissy-CDG — il a fini fou.

Souvenir 5
Les Services Secrets Français :

En 1990 je dĂ©cide, après mĂ»re rĂ©flexion, de demander la nationalitĂ© française Ă©tant donnĂ© que j’aimais ce pays et sa population, son histoire et ses valeurs — ça vaut pour le prĂ©sent Ă©galement ; et aussi parce que j’Ă©tais persuadĂ© que j’allais y finir mes vieux jours et probablement y mourir. DĂ©marches et demande faites, enquĂŞtes de famille, d’entourage, de voisinage, de relationnel, etc. par la police.
Un jour je reçois une convocation Ă  une adresse de bureau limite septième et quinzième arrondissements. J’y vais un frais matin, propre sur moi, costume trois pièces et chapeau en feutre, et surtout l’esprit tranquille. Je me prĂ©sente Ă  l’accueil, on me fait attendre dans le salon du hall, et je suis rapidement rejoint par deux messieurs en civil, badges au cĹ“ur, qui me demandent de les suivre après m’avoir mis un badge aussi. Je les suis et je remarque qu’ils ouvrent avec des cartes magnĂ©tiques des portes mĂ©talliques coulissantes hermĂ©tiques, et je me trouve dans une pièce digne d’une salle d’interrogatoire avant la perestroĂŻka — elle doit exister sous Poutine.
L’un des deux s’installe Ă  une table et me demande de m’asseoir en face, le deuxième s’assoit Ă  cĂ´tĂ© sur une chaise avec un carnet Ă  la main. Celui d’en face se met Ă  parler, poser des questions, et l’autre notait. Au bout d’un bon moment, long, il me demande :
« Vous savez oĂą vous ĂŞtes ici ? Vous savez ce qu’on vous demande depuis un moment ? J’ai rĂ©pondu : non, et non. Il m’a dit : « Vous ĂŞtes aux Services Secrets Français, et ce qu’on essaye de vous demander, c’est de travailler pour nous comme agent dans les milieux arabo-musulmans Ă  Paris, et on donnera un avis favorable Ă  votre demande de citoyennetĂ© française. »
Vous me connaissez : je suis plutĂ´t calme et gentil, mais lorsque je suis poussĂ© Ă  bout, je suis capable de dĂ©molir Schwarzenegger. Je me lève en poussant la table avec violence et en hurlant : « Non, mais vous ĂŞtes malades ; de plus, pauvres cons, je ne connais ni Arabes ni Musulmans, je suis dans le milieu de l’art contemporain, et il n’y en a pas ! Laissez-moi partir ! » Ce qu’ils font.
Ă€ l’atelier, je me bourre de Lexomil et je me couche. Au milieu de l’après-midi, je constate que les deux officiers du matin Ă©taient devant ma vitrine essayant de voir Ă  l’intĂ©rieur, je fonce, j’ouvre et je gueule : « Foutez le camp d’ici ou je vous jure je vous casse la gueule quitte Ă  passer six mois Ă  Fresnes. » « Calmez-vous Monsieur, on est venu s’excuser, on a vu que vous Ă©tiez retournĂ© ce matin, on fait ça pour toute demande de nationalitĂ© française quelle que soit la nationalitĂ© du demandeur, quelquefois ça marche, quelquefois ça ne marche pas. Toujours est-il qu’on a donnĂ© un avis favorable Ă  votre demande. » J’Ă©tais bien obligĂ© de me calmer et de dire merci, mais... Celui qui a l’air d’ĂŞtre le chef dit :
« Juste une question : lors de l’entretien vous avez dit que lorsque vous allez dans les manifestations pro-palestiniennes, l’officier qui s’occupe Ă  la PrĂ©fecture de votre dossier d’asile politique y joue le militant. Quel est son nom ? » J’ai rĂ©pondu : « Ă‰coutez, je ne connais pas son nom, mais je suis sĂ»r que grâce Ă  mon dossier Ă  la PrĂ©fecture, vous le trouverez, mais pourquoi cette question ? » « De par son statut, il n’a rien Ă  faire dans une manifestation palestinienne », a-t-il dĂ©clarĂ©.
Je suppose qu’ils l’ont localisĂ©.

Liens entre la France et la Libye :

• Les colonnes placĂ©es de part et d’autre de la statue de la Vierge dans l’Ă©glise St-Sulpice Ă  Paris sont antiques. Ces hautes colonnes de marbre viennent des ruines de la ville romaine de Leptis Magna en Libye qui avait Ă©tĂ© reconstruite par Septime SĂ©vère. Après le bombardement de Tripoli en 1685 pour combattre la piraterie barbaresque en MĂ©diterranĂ©e, Louis XIV exigea le paiement d’une forte rançon. Le pacha de Tripoli proposa de la payer avec le marbre des ruines de Leptis Magna. Deux traitĂ©s ont Ă©tĂ© signĂ©s entre le roi de France et le pacha de Tripoli, en 1693 et 1720. Tous les deux prĂ©voient que « le roi se rĂ©serve de prendre Ă  Leptis et dans tout lieu de la rĂ©gence les colonnes dont il aurait besoin ». Le consul de France nommĂ© par provisions du 14 juillet 1685 Ă  Tripoli, Claude Le Maire, partit Ă  Leptis Magna pour choisir des colonnes de marbre qui pourraient servir dans la construction du château de Versailles. Au total, il en a prĂ©levĂ© près de 300 envoyĂ©es Ă  Toulon, en 1688 et 1690. Elles ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es sur un quai de la Seine, près du Louvre, et ont Ă©tĂ© utilisĂ©es pour diverses constructions. Le curĂ© Languet s’en fit attribuer six qui ont Ă©tĂ© mises en place dans la chapelle en 1742. L’Ă©glise St. Sulpice Ă©tait dĂ©diĂ©e Ă  Sulpice le Pieux, archevĂŞque de Bourges dans le Berry.

• Savez-vous qu’Ă  la porte d’OrlĂ©ans, si tu montes les marches vers la statue du gĂ©nĂ©ral Leclerc, tu vas te trouver devant un texte sculptĂ© au sol. Cela s’appelle Le Serment de Koufra. Figure-toi que le gĂ©nĂ©ral Leclerc Ă©tait chez moi en Libye pendant la guerre, Ă  Koufra prĂ©cisĂ©ment, une oasis au sud est. Et qu’Ă  l’issue de la bataille, le 2 mars 1941, le colonel Philippe Leclerc, Ă  l’Ă©poque, prĂŞte avec ses hommes le « serment de Koufra » :
« Jurez de ne dĂ©poser les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathĂ©drale de Strasbourg. »
Ils tiendront ce serment en libérant Strasbourg le 23 novembre 1944 à la tête de la 2e division blindée.
Et lorsqu’il arrive pour libĂ©rer Paris, c’est par la porte d’OrlĂ©ans qui s’appelle depuis : La place du serment de Koufra.

• Savez-vous aussi qu’un bon Français, un gĂ©ologue, a Ă©tĂ© le premier Ă  savoir qu’il y avait du pĂ©trole en Libye, qu’il a essayĂ© d’informer la gouvernement français pour s’y intĂ©resser, mais que personne ne l’a Ă©coutĂ©. On a fini par le trouver pendu dans une chambre d’hĂ´tel en Auvergne. On a toujours pensĂ© qu’il avait Ă©tĂ© Ă©touffĂ© par les services secrets amĂ©ricains et anglais, puisque l’AmĂ©rique et l’Angleterre ont partagĂ© le pĂ©trole libyen, et n’ont donnĂ© Ă  la France qu’une zone d’influence dĂ©sertique au sud-ouest, Le Fezzan.

• Savez-vous que le 1er septembre 1969, ma ville natale, Benghazi, Ă©tait Ă  feu et Ă  sang Ă  cause de la rĂ©volution — ou le coup d’Etat — de Kaddafi, et qu’en rentrant chez moi en courant je suis tombĂ© sur un Français qui tirait avec son fusil de chasse sur les pigeons libyens. Je lui ai dit de rentrer chez lui fissa, mais je ne sais pas s’il m’a Ă©coutĂ©.

• Savez-vous que lorsque je vivais encore Ă  Benghazi j’ai donnĂ© mon chien Ă  un couple de Français qui travaillait Ă  la tĂ©lĂ©vision libyenne. Et devinez quoi ? Des annĂ©es plus tard, je m’installe au fin fond du Berry, et je tombe sur le mĂŞme couple avec enfant cette fois, et avec mon chien. Étonnant, non ? Il travaillait Ă  l’Ă©metteur de tĂ©lĂ©vision pour le Berry.

• Savez-vous qu’Ă  mon arrivĂ©e en France, avant de visiter Paris, j’ai visitĂ© Fontainebleau oĂą j’ai mangĂ© mon premier couscous. J’etait sciĂ© ce jour-lĂ  ne sachant pas que le "couscous Ă©tait plus rĂ©pandu en France que la blanquette de veau". On dirait un slogan FN, vous ne trouvez pas ? Je devrai breveter.

• Savez-vous qu’il y a beaucoup d’annĂ©es je me suis trouvĂ© dans une petite ville mĂ©diĂ©vale dans le Sud-Ouest de la France, Najac, et j’ai vite constatĂ© que les plaques de bouches d’Ă©gouts Ă©taient gravĂ©es en Arabe classique. IntriguĂ©, je me suis prĂ©sentĂ© Ă  la mairie demander pourquoi. Monsieur le maire m’a expliquĂ© que c’Ă©tait une commande Pont-Ă -Mousson qui n’a jamais Ă©tĂ© livrĂ©e et qui Ă©tait destinĂ©e Ă  Benghazi, ma ville natale.

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