Hommage aux cultures rom et hobo
Soumis depuis quelques siècles à des politiques d’extermination, d’exploitation et d’assimilation forcée, les roms ont toutes les raisons de se méfier de nous. Peuple européen par excellence, peuple-résistance, il continue son chemin à travers mille manières de "vivre romanés", non réductibles à quelque généralisation que ce soit.
Aux États-Unis, le terme hobo désigne un travailleur sans domicile fixe se déplaçant de ville en ville, le plus souvent en se cachant dans des trains de marchandises, et vivant de travaux manuels saisonniers et d’expédients. En tant qu’étrangers perpétuels, les hobos pouvaient tout aussi bien être accueillis avec des armes à feu que chaleureusement salués. Raison pour laquelle un langage visuel secret était nécessaire pour laisser des informations aux nouveaux venus.
Peinture sur carton prélevé sur des cartons d’emballage
4 x (45 x 20)
2010-11
Inscription au dos : non à la circulaire du 5 août 2010 (relative à l’évacuation des camps des gens du voyages ; circulaire annulée par le Conseil d’État)
Présenté lors de l’exposition Bruit de fond, galerie d’art contemporain, Auvers-sur-Oise, 2014. Exposition créée en duo avec Patricia d’Isola.
Série d’origine : Cartons, 2003
Bibliographie :
Etre Rom (2) : une communauté inventée
Le Code Hobo, la langue magique et étrange des vagabonds
Asséo H. (1994). Les Tsiganes. Une destinée européenne. Gallimard
Laszlo Moholy-Najy,Grosstadt zigeuneur, 1932
Piasere L. (2011). Roms. Une histoire européenne. Bayard.